Cinéaste à la base, Sekou Oumar BAH est aussi ivre et féru de la littérature. Son tout premier ouvrage intitulé Ma Fille est sorti ce mois de juin en France. Il est édité par les Éditions Du Panthéon à Paris.
Cover : “Ma Fille” de Sékou Oumar partout dans les librairies de Paris
Ce bouquin de 100 pages nous plonge dans un théâtre fastidieux lié à la mutilation génitale féminine, une pratique propre aux sociétés africaines, même si elle aussi plus ou moins fréquente ailleurs comme l’Indonésie.
Pour les adeptes, l’excision est née de la tradition lointaine et il n’est pas question de la balayer d’un revers de main à l’aveuglette. Mais au fil du temps, les études scientifiques démontrent la dangerosité et les multiples conséquences de cette pratique sur la jeune fille. Notamment : les règles douloureuses, la stérilité, le cancer, le manque d’orgasme sexuel, des complications pendant l’accouchement. L’ouvrage de Sekou Oumar ne dit pas le contraire. 2 filles sur 3 sont excisées dans la plupart des pays africains surtout dans ceux de l’est, l’ouest et du nord. L’excision inquiète et prend une allure très affolante. Cela, malgré l’assaut de nombreuses organisations de lutte et de défense contre ladite pratique.

Qui est Sekou Oumar ?

Nous l’avons connu en Guinée, il y’a des années. Il est l’un des membres fondateurs de CGV (Cinéma Guinéen en Valeur). Avec cette grande compagnie cinématographique, Sekou Oumar réalisa en 2015, A qui la faute ?, une série qui teinte au vitriol les multiples facettes du VIH/SIDA et ses corollaires. L’engagement et le combat de Sekou Oumar font de lui, l’un des pivots du septième art dans le pays de Cheik Doukouré (célèbre scénariste, réalisateur et producteur de cinéma).
Dans ses scripts, Sekou Oumar a toujours pointé sa plume sur les problématiques qui minent son Afrique : l’oisiveté et la délinquance juvéniles – les conflits ethniques et régionalistes – l’immigration – la pauvreté mais aussi la guerre. La mutilation génitale féminine est le sujet qui lui tient à cœur.
Sekou Oumar vit depuis quelques années en France, aussi un pays de cinéma. Ici, sur les terres de Napoléon Bonaparte, le jeune guinéen de Télimelé poursuit ses rêves partagés entre l’art et la culture.
Vivement son prochain bouquin !

SITANEWS©, Paris

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